À table !

Nice la nuit… sortir quand on a plus de 30 ans

Nice la nuit, Première ! Loin d’être une night-clubbeuse, je suis plutôt une maman accomplie « manquant cruellement de sommeil et totalement débordée ». Il n’empêche que, s’accorder parfois une parenthèse « ce soir je sors avec mes amies / oubliez-moi » peut s’avérer être un salut pour tout un tas de raisons que je vous exposerais dans une autre vie de féministe active. Mais là n’est pas le sujet.

Le but de cette rubrique ? Suivre mes déambulations nocturnes dans cette merveilleuse ville qu’est Nice. D’autant que, ne l’oublions pas, je n’ai plus 20 mais bientôt 35 ans et il s’avère plus difficile encore de trouver des endroits sympas sans se retrouver dans une boom de lycée avec des ados fringué(e)s comme Rihanna ou des starlettes de la télé-réalité.

Pour cette première virée niçoise entre filles, je vous propose de débuter la soirée aux Brasseries Georges, situées derrière les Galeries Lafayette. Digne successeur de la mythique Brasserie Flo fermée en 2010, l’établissement offre une cuisine traditionnelle faisant la part belle aux produits ultra-frais et goûteux… « Ici, exit les petites faims et les petites natures ! » Place au jarret de porc braisé, au hamburger maison, à l’andouillette version AAAAA ou encore au cochon de lait à la rôtissoire. Le tout, à accompagner d’un bon rouge – un Minervois par exemple – qui partira aussi vite que le plat. Avant d’attaquer le dessert – « le café gourmand, l’allié idéal de notre bonne conscience » – un petit détour à l’étage s’impose pour un « last drink » avec vue d’ensemble sur la salle du restau… et les clients. Regardez-moi ce jeune couple qui ne s’adresse pas la parole, les yeux rivés dans le vide ou à la recherche d’une âme charitable pour prendre à témoin ce désespoir amoureux. « Ô rage ! Ô désespoir ! N’ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ? ».

grande-roue

Vue sur Nice depuis la Grande Roue, un soir de décembre. © DR

Après deux bonnes heures passées à parler de tout et de rien, à refaire le monde et à se projeter dans un avenir incertain…  ce serait bien dommage de retrouver ses pénates. « Après tout, il n’est même pas minuit ». Fêtes de fin d’années oblige, La Grande Roue à repris ses quartiers sur la Place Masséna. « Tiens donc. Et si on s’offrait un petit tour, histoire de voir la vie d’en haut ». Ni une ni deux, ticket en main, c’est parti pour une balade à la verticale avec vue sur l’horizon étoilé : le château d’un côté, la mer de l’autre, la coulée verte par là, l’aéroport au loin… « En plein mois de décembre, c’est comment dire… royal ! » Plusieurs minutes s’écoulent avant de regagner le sol et de toucher terre. Il fait un peu froid. « Tiens, Minuit n’a pas encore sonné. Pour se réchauffer, rien de tel qu’un Mojito non ? »

Deux solutions s’offrent à nous. La première, Le Pure, un bar branché du Vieux-Nice idéal pour les plus de trente ans que nous sommes. Petit bémol cependant… nous avons une chance sur deux de se voir refuser l’accès par ce charmant videur « qui fait non, non, non, non » (et ce, malgré notre « tenue correcte exigée »). Deuxième solution : La Havane, située rue de France. Temple de la salsa et des danses latines en tout genre, on y boit l’un des meilleurs Mojitos de la ville et à moindre coût. Notre choix se portera donc sur ce lieu incontournable des nuits niçoises où tous les âges s’y retrouvent. Et si comme moi vous maitrisez la salsa autant que le chinois, ne comptez pas ressortir de là en danseuse experte… comptez plutôt sur votre/vos cocktail(s) pour vous essayer à quelques déhanchés se rapprochant de loin (très loin) à la salsa.

Quoiqu’avec un peu de chance un Patrick Swayze – du moins une pâle copie – pourrait débarquer à l’improviste et vous balancer droit dans les yeux « on ne laisse pas bébé dans un coin ». M’enfin ça suffit de rêvasser ! Comme je le répète tous les soirs à ma fille, « les princes charmants n’existent que dans les histoires ». Et d’ailleurs, point de pantoufle de verre négligemment jetée dans un coin ! Quand deux heures du matin sonne, il est l’heure de s’en retourner avec ses deux escarpins bien… à la main.

Infos pratiques :
Les Brasseries Georges, rue Sacha Guitry 06000 Nice. Tél. : 04 92 00 90 4004 92 00 90 40 (ticket moyen 30€)
La Grande Roue, Place Masséna jusqu’au mois de mars (7€)
Le Pure, 2 Bis Rue Raoul Bosio 06300 Nice. Tél. : 04 93 62 50 5304 93 62 50 53 (15€ en moyenne)
La Havane, 32 Rue de France 06000 Nice. Tél. : 04 93 16 36 1604 93 16 36 16 (10€ en moyenne)

Call
Send SMS
Add to Skype
You’ll need Skype CreditFree via Skype

2 Comments

  • Seb
    4 octobre 2019 at 19h16

    Cet article met très bien en avant la réalité des choses, il n’y a pas grand chose pour sortir quand on a 30 ans à Nice. Quelqu’un se chauffe pour ouvrir un bar ? Anyone ?

    Reply
    • Anne Lombardo
      6 octobre 2019 at 22h45

      Bonsoir Seb, je suis d’accord et il faudrait innover !

Leave a Reply

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Verified by MonsterInsights