Un peu de moi

Le train ne passe qu’une fois… ou pas du tout !

(Petit billet « inopiné » sur la SNCF… bis repetita placent !)

Au départ, j’étais censée écrire un article sur un délicieux restaurant que j’ai découvert à Nice et puis, j’ai préféré décaler à un jour prochain, mon humeur n’étant pas au rendez-vous. Alors j’ai décidé de déraillé un peu, comme la Sncf, dont il est justement question dans ce petit billet d’humeur.

Souvenez-vous, il y a quelques temps déjà, j’avais pris la parole pour dire ce que j’avais sur le coeur à propos de cette société, qui fait la pluie et le beau temps dans mon quotidien depuis quelques temps. J’avais écrit ce billet au moment des grèves perlées pour exprimer toute ma colère en tant qu’usager lourdement pénalisé par ce mouvement social. Seul point positif, au moment de ces grèves, on était tout de même prévenu en amont par différents canaux afin de s’organiser au mieux.

Mais là, c’est tout autre chose. On est passé à un cran supérieur. Vendredi matin, au moment d’aller à la gare pour prendre le train pour aller travailler (c’est important de le préciser), pas de train. La raison ? Une grève « inopinée » de la Sncf. « Inopinée » se dit de quelque chose ou de quelqu’un « qui arrive, se produit alors qu’on ne s’y attendait pas comme une visite inopinée ». Maintenant on peut donc rajouter dans le dico « comme une grève inopinée de la Sncf ». En espérant d’ailleurs que cela ne devienne pas un pléonasme ! À l’origine du mouvement, un accident survenu mercredi soir entre un TER reliant Charleville-Mézières et un convoi routier coincé sur un passage à niveau, faisant 11 blessés. Le conducteur, qui a porté secours aux passagers alors qu’il était lui-même blessé, était le seul agent SNCF à bord du train. Les agents de la SNCF ont donc décidé d’exercer leur droit de retrait pour exprimer leur colère.

D’où cette grève inattendue qui s’est d’ailleurs transformée en « no man’s land » ou plutôt en « no train’s land » : aucun TER en circulation pour Monaco (et dans plein de régions). Et une veille de vacances scolaire et de grands départs, ça ne pouvait pas mieux tomber ! Les seuls informations glanées de ça et là sur les réseaux sociaux – comme Twitter – résumaient ainsi la situation : « Aucun TER ne circulera ce vendredi. Nous conseillons aux voyageurs qui le peuvent de reporter leur voyage ou d’utiliser des moyens de transports alternatifs. ». Et puis c’est tout. On a même eu droit à un petit « navré » dans un des tweets. En somme, il n’y a pas de train… débrouillez-vous !

Arriver au travail avec 3 heures de retard, ne pas pouvoir aller travailler et devoir poser un jour de congés, devoir payer la nounou 3 heures de plus, ne pas pouvoir partir en vacances après avoir économisé des mois, avoir peur que son gamin se retrouve seul à la sortie de l’école… tout cela faute de train… au final qui s’en soucie ? Pas la Sncf en tout cas, et ce malgré les efforts de remboursements consentis !

Alors, sans vouloir faire de polémique ni de politique (je ne sais pas faire), j’arrive à comprendre les raisons de la colère des agents Scnf – que je trouve légitime – mais je n’arrive pas à cautionner cette grève « inopinée ». Des colères et des revendications, j’en ai aussi. J’ai aussi mes propres combats. Et si je prends le train tous les matins pour aller travailler (et c’est vraiment important de le préciser) c’est que je n’ai pas d’autres moyens de transports. Et nous sommes des millions dans ce cas. 

En somme, je dois, à mes dépends, être solidaire d’une colère qui n’est pas la mienne, parce que je n’ai pas le choix… il y a truc qui déraille vous ne trouvez pas ?

Anne L.

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