Du 27 octobre 2017 au 28 janvier 2018, le Musée Matisse vous invite à découvrir l’exposition Biskra : Rêver d’une oasis.

Biskra. Seguia dans la Vieille Ville,
Marabout de Sidi Lahsen
Photochrome Zurich Library of Congress
Matisse séjourna deux semaines en Algérie dans l’oasis de Biskra et ses environs au printemps 1906. Il n’en rapporta qu’un seul tableau, Rue à Biskra (Statens Museum for Kunst, Copenhague), mais fut profondément marqué par ce premier contact avec l’Orient.
L’exposition Biskra : Rêver d’une oasis apporte ainsi un regard culturel sur ce qu’était alors la Biskra que l’artiste a découverte en ce tout début du 20e siècle. A travers des photographies et des cartes postales de l’époque, elle se révèle une station thermale d’hivernage, aux nombreux attraits touristiques qui exploitaient volontiers le cliché orientaliste.
De Biskra à Nice
Biskra était une ville touristique, attirant de nombreux visiteurs étrangers en quête d’un exotisme facile. Parmi eux des artistes ou des écrivains dont certains eurent une autre démarche : celle d’André Gide qui s’inspira du lieu pour écrire son roman L’Immoraliste, celle du compositeur tchèque Béla Bartók, et celle aussi de Matisse qui écrit à son ami Georges Rouault à son retour : « j’ai appris à me connaître un peu plus ».
Ce qu’il apprend là-bas, au milieu du désert et des palmiers dattiers, c’est bien de renoncer définitivement au pittoresque exotique pour se livrer plutôt à l’exercice de la rêverie.
C’est ainsi, à travers le spectre d’un souvenir lointain que ressurgit Biskra, son parfum et ses couleurs, dans certaines des odalisques peintes à Nice dans les années 1920, alors que se tourne aux studios de la Victorine le film de Rex Ingram Le Jardin d’Allah.
Cette exposition a été réalisée avec le concours de l’Institut du monde arabe à Paris.
Plus d’infos : Exposition « Biskra : Rêver d’une oasis », du 27 octobre au 28 janvier 2018 au Musée Matisse à Nice – 164 avenue des Arènes de Cimiez / www.musee-matisse-nice.org
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