Chaque été, le Grimaldi Forum de Monaco devient le centre de la scène culturelle et artistique internationale en accueillant une exposition-évènement. Après Dalí en 2019, Giacometti en 2021, Louboutin en 2022 ou encore Monet en 2023, cette année – du 6 juillet jusqu’au 1er septembre – le centre culturel consacre une exposition à l’immense artiste-peintre que fut Joseph Mallord William Turner.
Baptisée « Turner, le sublime héritage », l’exposition réalisée en collaboration avec la TATE, présente près de 80 toiles et œuvres sur papier de l’artiste – (38 huiles sur toile et 40 œuvres sur papier (aquarelles et gouaches) – dans une scénographie inédite de plus de 2000 m2.
Turner et la notion de sublime
Huile sur toile / Tate / Photo: © Tate
Véritable invitation au voyage, cette exposition met en lumière les représentations sublimes du monde de Turner, de ses paysages aux explorations élémentaires de la lumière et de l’atmosphère dont il fut précurseur et maître. L’exposition retrace son parcours, depuis ses débuts de peintre et d’aquarelliste de la campagne anglaise dans les années 1790 jusqu’aux toiles des années 1840, où ses paysages saisissants témoignent – avec une maîtrise sans précèdent de la couleur et de la lumière – d’une œuvre résolument moderne.
Les aquarelles qu’il compose en grand nombre lors de ses voyages en Grande-Bretagne et en Europe continentale et ses toiles, achevées et inachevées, révèlent de différentes manières et à différentes époques la grandeur des phénomènes naturels et évoquent les effets de la lumière et de l’atmosphère sur le paysage. Turner utilise les éléments – montagnes, ciel, orages – avec un effet grandiose sur ses œuvres. Celles-ci deviennent une référence dans la notion de sublime qui nourrit l’esthétique du paysage en Angleterre au 19e siècle et au-delà̀.
Parmi les chefs-d’œuvre phares de la Tate Collection, l’exposition inclut « Matin dans les collines de Coniston, Cumberland » exposé en 1798, « La Chute d’une avalanche dans les Grisons » exposé en 1810, « Apollo et Python » exposé en 1811 ou encore « Quai de Venise, palais des Doges », exposé en 1844.
Turner et l’art contemporain
L’influence déterminante de Turner sur la peinture et par extension sur la représentation du sublime dans l’art seront aussi mises en évidence dans le parcours de l’exposition, en dialogue avec des œuvres d’artistes modernes et contemporains majeurs – une trentaine d’œuvres – incluant John Akomfrah, Olafur Eliasson, Richard Long, Cornelia Parker, Katie Paterson, Mark Rothko ou encore Jessica Warboys.
Informations pratiques : « Turner, le sublime héritage. En dialogue avec des artistes contemporains», jusqu’au 1er septembre 2024 au Grimaldi Forum. 10, avenue Princesse Grace, 98000 Monaco. De 10 h à 20 h et les jeudis jusqu’à 22 h (à l’exception du 29 août reporté au vendredi 30 août). Plein tarif 14 € / réduit 11 €. Ateliers jeunesse sur réservation. Site : www.grimaldiforum.com et billetterie en ligne
Anne Lombardo
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